Les Hommes Camions
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Reportage de Jocelyne Pied et Michel Blot,
paru dans le N°478 de BTJ (Juin 2002)

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Le poids du chargement repose en partie sur la tête.
Les charges, déposées sur un chautara, seront reprises plus facilement.

La charge est généralement posée dans un panier, le doko, retenu par une large lanière qui passe sur le front.

 
Peu de routes sont tracées au Népal et dès que l'on quitte les vallées du Sud, il n'y a plus que des sentiers.


La marche est la seule façon de se déplacer et l'homme, le premier moyen de transport.


Les paysans, hommes, femmes, enfants, portent l'eau, le bois, les outils, les semences, les récoltes et tout ce qui est nécessaire à leur vie quotidienne.

 

Les muscles et le squelette du cou sont soumis à des efforts violents. Seuls ceux qui y sont habitués depuis leur enfance peuvent le supporter.

Comme ils sont payés au poids porté et à la distance parcourue, ils n'hésitent pas à prendre de lourdes charges, bien plus lourdes que celles qui sont en principe autorisées (50kg pour un homme, 30 kg pour une femme).




Des hommmes et parfois des femmes se sont faits "porteurs de métier". Ils transportent l'approvisionnement, les matériaux les plus divers jusqu'aux villages d'altitude les plus isolés.


Même la viande est ainsi transportée.

 

Avec des fardeaux pouvant atteindre 70 voire 80 kg, ils vont lentement, pieds nus ou mal chaussés, sur des chemins pierreux et escarpés, s'aidant d'un bâton pour garder l'équilibre.
Chaque grosse pierre permet une pause car les arrêts sont fréquents quand la pente augmente. Les chemins sont aussi régulièrement bordés de petits murs (les chautaras) sur lesquels le porteur pose sa charge et la reprend sans se baisser.


Les porteurs partent en groupe, souvent pour plusieurs jours, avec provisions et matériel de cuisine, et

 
s'arrêtent au bord du sentier pour préparer leur repas.

 

Il ne faut pas gaspiller son salaire ! Il leur est cependant possible de s'arrêter dans de nombreuses maisons où ils trouvent du thé, un repas et un abri pour la nuit.
Les porteurs népalais méritent notre admiration et notre sympathie. C'est toujours leur sourire qu'ils nous offrent quand on les croise.